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Une justice en surchauffe : le malaise grandissant des Sénégalais face à l’appareil judiciaire sous Diomaye et Sonko…

Depuis l’avènement du tandem Bassirou Diomaye Faye – Ousmane Sonko au pouvoir, une série d’événements judiciaires alimente une inquiétude croissante au sein de l’opinion publique sénégalaise. Les convocations ciblées, les incarcérations d’opposants et les pressions exercées sur certains chroniqueurs rappellent à beaucoup les dérives autoritaires que le nouveau régime avait pourtant promis de combattre. Une dissonance flagrante entre le discours de rupture et les pratiques observées semble aujourd’hui miner la confiance des citoyens envers leur justice.
La promesse d’un État de droit, proclamée avec vigueur durant la campagne électorale, s’effrite à mesure que les actes judiciaires donnent l’impression d’être guidés par des considérations politiques.
Plusieurs figures de l’opposition, mais aussi des voix critiques issues de la société civile et des médias, ont été récemment interpellées ou placées en détention préventive, dans un climat de tension palpable. La multiplication des procédures, souvent perçues comme expéditives, soulève la question de l’indépendance réelle de l’appareil judiciaire sénégalais.
Nombre d’observateurs dénoncent une instrumentalisation de la justice à des fins de règlement de comptes. Là où l’on attendait une refondation de l’institution judiciaire, l’opinion publique perçoit une continuité, voire une accentuation des pratiques liberticides. Les convocations répétées de chroniqueurs et d’activistes, sur la base d’infractions floues ou de propos critiques, l’emprisonnement d’hommes d’affaires et d’entrepreneurs dont les accusations frisent la légèreté créent une atmosphère de suspicion généralisée de chasse aux sorcières et plombent l’économie presque à l’arrêt.
Les Sénégalais, attachés à l’idéal d’une justice équitable, sont de plus en plus réprobateurs à l’égard d’une institution censée incarner l’impartialité et la protection des libertés. Ce climat judiciaire délétère met à mal la crédibilité du régime, qui peine à convaincre de sa volonté réelle de rupture avec les anciens réflexes autoritaires. La défiance croissante envers la justice n’est pas seulement un malaise institutionnel ; elle constitue une menace directe pour la cohésion sociale.
Il est impératif, pour la jeune administration, de restaurer l’indépendance et la sérénité de la justice, en rompant avec les logiques de répression politique.
Car sans une justice impartiale, le Sénégal ne saurait prétendre à l’État de droit qu’il ambitionne de construire. La justice, qui est le dernier recours et l’ultime rempart, est en train de mettre en danger la paix sociale et la stabilité de notre pays. C’est aux magistrats de dire non et de refuser que l’honneur de la justice soit traîné dans la boue. Le Sénégal est en grand danger.

Pointactu

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