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Soutien aux entreprises : Le Cnp demande l’appui de l’État…

Dans tous les pays du monde, l’Etat épaule son secteur privé. Et le patronat sénégalais ne souhaite pas faire exception à cette règle. C’est tout le sens de la plaidoirie de Baïdy Agne, lors de la cérémonie d’ouverture des Assises de l’entreprise. Le patron des patrons n’est pas dans une logique de fermeture, mais il est pour la préférence locale.

Cela fait moins de 3 mois que le Sénégal a connu une 3ème alternance. Une situation qui a naturellement un impact sur les affaires. Lors de la cérémonie d’ouverture des Assises de l’entreprise, le président du Conseil national du patronat (Cnp) s’est voulu clair. «Agir pour la République est l’action quotidienne de l’Entreprise qui s’inscrit dans la dynamique de Victor Hugo, rappelant à chaque citoyen que «la République affirme le Droit et impose le Devoir»», a affirmé Baïdy Agne. Pour qui le gouvernement a le pouvoir d’écouter, de décider et de réaliser des actes de portées sociale et économique pour le bien de la Nation. Fort de ce constat, le président du Cnp n’a pas manqué de partager les attentes de l’Entreprise «et de ses partenaires-travailleurs qui sont pour plus de croissance économique et de progrès social».

Ainsi, «être à l’écoute du parti de l’Entreprise, c’est tâter le pouls de l’activité économique et sociale. L’Entreprise n’est pas une charge pour la Nation. Mais elle est plutôt ce partenaire contributeur fiscal, ce partenaire de la promotion sociale, de l’égalité des chances et de revenus décents pour la jeunesse, les travailleurs et les retraités. Aimer l’Entreprise, c’est aimer le Sénégal ! Aimer le Sénégal, c’est investir au Sénégal», a-t-il invité le gouvernement à travailler main dans la main avec le privé local. Ce qui est «bon» pour l’Entreprise, est «bon» pour le Sénégal, justifie-t-il sa demande. Cette invitation doit se matérialiser en préservant les acquis majeurs du dispositif réglementaire et juridique régissant le partenariat public-privé, le renfoncement des pouvoirs de l’Autorité de régulation de la Commande publique (Arcop) dans les mécanismes de contrôle et de suivi de ses décisions. «Ré­servons exclusivement les ressources du Budget consolidé d’investissement (Bci) aux entreprises à capitaux majoritairement nationaux créatrices d’emplois durables. Elar­gissons le contenu local dans des secteurs porteurs de croissance et stratégiques par la mise en place d’une loi de portée générale sur le contenu local, permettant ainsi aux départements ministériels concernés de procéder à des déclinaisons réglementaires et juridiques en fonction de la nature du secteur d’activités cible», a proposé M. Agne.

Le patronat a aussi soulevé la question de la Commande publique. «Souciez-vous da­van­tage de votre famille d’entrepreneurs dans la Com­mande publique… Renforcez leurs capacités… Veillez à leur présence effective dans les concessions stratégiques et dans les divers contrats de partenariat public-privé.»

Par ailleurs, Baïdy Agna a plaidé pour une loi sur le contenu local dans l’énergie. «Il n’y a rien d’exceptionnel de soutenir son secteur privé national. Cela se pratique un peu partout dans le monde dans le plus grand silence, et une profonde complicité entre l’Etat et son secteur privé national», a-t-il demandé au gouvernement. Pour autant, le président du Cnp ne souhaite pas un protectionnisme à outrance. «Le Sénégal doit demeurer ce pays attractif de flux financiers d’investissements privés étrangers contribuant au Produit intérieur brut, s’acquittant de ses obligations fiscales et sociales, et créant des emplois durables (…) Il s’agit bien d’entreprises de droit sénégalais.

La coopération économique bilatérale et multilatérale que nous voulons, c’est celle qui définit nos priorités et centres d’intérêts nationaux, et qui privilégie l’offre-pays la plus avantageuse pour le Sénégal.» Dans la même logique, le patronat a plaidé pour «moins de pression fiscale sur les mêmes contribuables», ce qui est une «demande légitime» à ses yeux. Ce qui aura comme conséquence «moins de contentieux, de procédures d’arbitrage et de règlements».

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