Je salue la visite du Président Bassirou Diomaye Faye au Japon et la participation à la TICAD 9. Cet axe de partenariat, centré sur l’innovation et le transfert de technologies, complète utilement nos relations avec d’autres puissances telles que la Chine, la Turquie ou la Russie.
Mais au-delà de l’ouverture diplomatique, il est urgent de redéfinir nos relations avec le FMI. Cette institution reste la caution qui conditionne la fluidité de nos partenariats financiers. Beaucoup d’acteurs qui avaient déjà commencé à investir dans notre pays ont suspendu leurs travaux en attendant que le FMI parle le même langage que le Ministère de l’Économie et des Finances.
C’est pourquoi la prochaine rencontre de Paris doit être méthodiquement préparée par une diplomatie offensive et professionnelle. La diplomatie économique ne se limite pas aux signatures protocolaires : elle doit ouvrir la porte à nos experts du Ministère des Finances, qui disposent d’un savoir-faire reconnu et que je ne cesse de valoriser.
Ces diplomates existent, ils observent, mais il est temps de les associer à l’action. La situation du pays l’exige. C’est valable dans le domaine économique, comme dans tous les autres : la rigueur, l’expertise et la méthode doivent primer sur l’improvisation.
Thierno LO Ancien Ministre Président de l’Alliance pour la Paix et le Développement (APD)
