Les mises en garde de Barthélémy Dias : « Personne ne peut me démettre de mes fonctions tant que… »
Le point de presse de Barthélémy Dias qui devait avoir lieu, hier, a été interrompu par la police. Le conseiller municipal est déchu de son mandat et par ricochet de son poste de maire de la Ville de Dakar par un arrêté du préfet.
Révoqué de son statut de conseiller municipal, Barthélémy Dias a voulu organiser, hier, une conférence de presse. Mais cette dernière n’a pu se poursuivre en raison de l’intervention de la police qui, dès le début de l’après-midi, a barricadé les alentours de l’hôtel de la Ville de Dakar. Les forces de l’ordre, après avoir demandé aux journalistes de quitter les lieux, ont tenté d’accéder à la grande salle de la mairie de Dakar, devant abriter la conférence de presse. Les partis sans du maire de la capitale avaient fait barrage devant le portail, empêchant les policiers de pouvoir accéder à la grande salle.
Dans ce chaos, Barthélemy Dias, le maire de Dakar, en costume-cravate, a réussi à glisser quelques mots aux journalistes sur la révocation de son mandat en tant que conseiller municipal. « Je peux vous affirmer que l’in justice ne prospérera pas dans ce pays. Je suis et je reste le maire de Dakar. Personne ne peut me démettre de mes fonctions tant que je n’aurais pas exercé mon droit de recours devant la justice. Le Sénégal est un pays de droit et mon but est de travailler pour les Dakarois », a allégué le premier magistrat de la Ville de Dakar. Ce dernier, qui a tenté d’organiser un point de presse improvisé, a vu son allocution interrompue par les limiers.
La grande salle de conférence de la mairie se vide rapidement sur les injonctions de la police. Après un long échange avec les responsables de la police, l’ex-maire de Mermoz Sacré-cœur décide alors de quitter les lieux, sous bonne es corte de ses éléments de sécurité. Prenant la parole, le maire de Dieuppeul Derklé, Cheikh Guèye, a dénoncé une forfaiture. « Nous demandons aux autorités de se ressaisir et de savoir garder raison. Barthélémy Dias dispose de dix jours pour déposer un recours devant la Cour d’appel. Entre-temps, il doit jouir de toute sa liberté d’action et de mouvements comme tout citoyen dans un pays démocratique », a-t-il affirmé.