Les Journées mondiales de la culture africaine et afrodescendante ont vécu. Beaucoup d’enseignements méritent d’être tirés de ces journées. Plus que jamais, l’Afrique et les enfants de l’Afrique, tous les enfants de l’Afrique, qu’ils soient nés sur le continent ou qu’ils soient des descendants d’ancêtres africains, ont décidé plus que jamais de tenir le flambeau du continent noir et de le soulever encore plus haut qu’il ne l’a jamais été auparavant. Ces fiers héritiers de William Edward Burg Hardt Dubois, de Langston Hughes, de Countee Cullen, de Claude McKay, de Richard Wright, de Ralph Ellison, ces héritiers de René Maran, de Mongo Béti, de Ferdinand Oyono, de Chinua Achebe, d’Amadou Kourouma. Ces héritiers d’Aimé Césaire, Léon Gontran Damas, Léopold Sédar Senghor. Ces héritiers de Camara Laye, Wole Soyinka, Kiné Kiama Fall, Aminata Sow Fall, Mariama Ba, Kèn Bugul, etc. Ces dignes fils de l’Afrique qui ont pris le relais et continué le combat des nobles Anciens. Aujourd’hui, au cœur de l’Europe, dans une ville lumière, la culture africaine a retenti. La civilisation noire héritée de l’Égypte pharaonique y a été exposée.
L’encre qui écrit l’histoire chevaleresque des fils d’Afrique ne s’est pas asséchée. Les Africains et les Africaines du continent noir ainsi que son intelligentsia se sont donné rendez-vous les 24 et 25 janvier derniers à Madrid pour perpétuer le leg ancestral. Ils y ont réaffirmé leur volonté de participer à la construction d’une Afrique moderne parée de tous ses atouts culturels et artistiques, avec un engagement sans faille et un enthousiasme toujours renouvelé. Le continent africain est à la croisée des chemins. De plus en plus, ses enfants sont conscients des défis à relever. La JMCA a été un rendez-vous qui a permis aux intellectuels africains d’aborder toutes les problématiques culturelles d’une Afrique qui serait suffisamment armée afin de répondre présent au rendez-vous du donner et du recevoir les mains pleines de tant de choses que seul le continent peut offrir au monde : sa culture, sa joie et sa sobriété.
Les JMCA, sous la clairvoyance de John Ayité Dossavi et sous l’impulsion de HOUNTONDJI, sous l’encadrement de Mme Paulette Correa et de M. Kamara Alassane, ont fini d’être incrustées dans le calendrier culturel de l’UNESCO. Désormais, les filles et fils de l’Afrique se rencontreront annuellement pour discuter dans la ferveur culturelle de tout ce qui tient à cœur aux Africains. Déjà des organisations sont à pied d’œuvre pour une plus grande réussite des prochaines éditions, notamment celle du Maroc 2026. La Caravane des auteurs africains de la diaspora, en collaboration avec d’autres partenaires, a déjà entamé les démarches. Et Rabat sera, à n’en pas douter, un grand rendez-vous où l’Afrique marquera plus encore l’histoire de l’humanité.
