Émigration clandestine, Emploi, Dissolution Assemblée, Santé et Développement : entretien exclusif avec monsieur Amadou Diallo, président du Parti Travailliste du Sénégal…
• M. Diallo, pouvez-vous, vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis un cadre sénégalais sur qui la nation a beaucoup investi. J’ai été primé en 2000 meilleurs élèves du Sénégal et décroché le premier prix de mathématiques et physique au concours général en terminal S. Après mes études supérieures et une expérience solide dans les plus grandes banques européennes, j’ai décidé de revenir au bercail pour servir ma nation qui m’a tout donné. C’est ainsi que j’ai été conseiller technique du président de la République Macky Sall et participé à la mise en place du FONGIP. J’ai occupé plusieurs postes au sein de cette institution notamment la direction des opérations et des risques.
• Vous avez créé votre formation politique parlez-nous un peu de ce parti…
Après toutes ces années passées au Fongip, il était temps de faire un bilan pour faire l’économie des 12 ans et savoir sur quoi se projeter. C’est ainsi que nous avons jugé nécessaire de mettre en place le Parti travailliste Sénégalais et voler de nos propres ailes pour mieux servir la nation. Notre philosophie, c’est le travail pour être utile à la nation. Notre crédo, c’est mobiliser les Sénégalais autour du travail-ci « Jub, deugou aq farlou » (JDF). Le Parti Travailliste du Sénégal compte apporter sa pierre à l’édifice. Il se met au chevet de la population et des sociétés pour que les sénégalais.e.s puissent vivre mieux encore. Il convoque toutes les forces vives de la nation pour que chacun, en ce qui le concerne, travaille pour un Sénégal meilleur et pour le futur de toutes nos communautés.
• Qu’est-ce qui vous a motivé à la création d’un parti politique si on sait qu’il y en a des centaines au Sénégal ?
Effectivement, il existe plusieurs partis politiques, mais nous avons une divergence de vues dans la façon dont veulent s’opposer la plupart des leaders politiques. Pour nous, il faut construire une opposition qui sort des débats de caniveaux. Il faut un débat constructif sur les problématiques économiques, sociales, sécuritaires du pays. Par ailleurs, nous portons un projet innovant qui est la seule alternative pour le Sénégal, et même pour l’Afrique, à savoir faire du travail la centralité des politiques publiques. Enfin, nous pensons qu’il faut reconstruire l’opposition avec des jeunes cadres expérimentés et qui sont irréprochables.
• Quel est votre objectif principal de la création de votre parti politique ?
Nous travaillistes du Sénégal, avons l’ambition de faire adhérer les Sénégalais à notre vision politique. Nous ne pensons qu’elle la seule voie viable pour développer le Sénégal. On a beau chanter le patriotisme, il faut travailler, encore travailler, toujours travailler comme le suggérerez à l’époque l’ancien Président Maitre Abdoulaye Wade afin de créer la prospérité dans notre pays.
• Parlons maintenant de la situation du pays. Bientôt, un semestre après la prise de fonction du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye à la tête du Sénégal, quelle lecture vous en faites ?
Il est, à mon avis, très tôt pour tirer des conclusions. Pour avoir été très jeune conseiller technique du Président Macky Sall au début de son mandat, je connais la difficulté à mettre en branle la machine administrative. Il faut leur donner le temps de prouver ce qu’ils savent faire, car nous souhaitons ardemment leur réussite. Nous pensons à la souffrance des Sénégalais et surtout, ce sont des jeunes. Nous serons là pour veiller, alerter et dire au Sénégalais avec un débat sein et objectif si la barque Sénégal est bien tenue incallah.
• Peut-on dire aujourd’hui que vous êtes d’avis avec les nouvelles autorités de ce pays ?
Il ne s’agit pas d’être d’avis avec les nouvelles autorités. La question essentielle est la prise en charge des préoccupations des Sénégalaises et sénégalais. Pendant les cinq dernières années, on a vécu une crise sanitaire et politique profonde qui a affecté la vie des Sénégalais. Je pense à ces milliers de jeunes chômeurs, de femmes qui se lèvent chaque matin pour aller au marché afin de survivre, des paysans sur endettés et non équipés, un secteur privé en agonie, etc. C’est pourquoi les travaillistes appellent les nouvelles autorités à aller vite et mettre le curseur sur le travail et oublier les débats politiciens.
• Qu’en pensez-vous de la reddition des comptes ?
C’est un principe de gestion fondamentale. Il est non négociable. Il participe à améliorer l’efficacité de notre administration. C’est pourquoi, il faut le faire et l’inscrire dans nos pratiques. Ceux qui ont eu la responsabilité de gérer nos deniers publics doivent rendre compte. En plus en tant que musulman, on nous enseigne que le bien public est sacré.
• Vous ne vous sentez pas visé si on sait que vous êtes agent du FONGIP ?
Absolument pas. Je fais partie des gens qui sont restés à l’intérieur et se sont battus pour les bonnes pratiques. D’ailleurs, cela m’a valu beaucoup de problèmes au sein de cette institution. J’ai été affecté, et même mis au frigo en tant que concepteur et pilier de la mise en place de cette institution. Le temps nous a donné raison. Quand on est détenteur de la charge publique, on doit être très sérieux et conscient que nous devons rendre des comptes.
• Votre dernier mot, M. Diallo…
Nos pensées vont aux familles victimes des nombreux accidents sur la route et des jeunes engloutis par la mer qui vont à la recherche d’un avenir incertain.
Nous appelons tout Sénégalais, quelle que soit sa position, à se mobiliser et à travailler pour bâtir un Sénégal prospère.
Notre plateforme politique ira porter la voie des travailleurs au sein de l’Assemblée nationale.
Pour finir, nous tenons à remercier tous nos soutiens qui nous ont permis de mettre en place cette plateforme politique.