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LE MEETING DES RÈGLEMENTS DE COMPTES : QUAND LES QUERELLES PERSONNELLES TRAHISENT LA REPUBLIQUE (Par Bougar Diouf)

La politique n’est pas un champ de bataille où s’entre-déchirent des ambitions personnelles. Elle est un espace de service, de devoir et de responsabilité.

Pourtant, le Sénégal vit aujourd’hui une dérive inquiétante : les querelles d’appareil, les règlements de comptes et les manipulations d’opinion supplantent la dignité républicaine. L’Union des panafricanistes sénégalais UPS, fidèle à ses principes d’éthique et de vérité, tire la sonnette d’alarme.

I. Quand le parti Rewmi devient le miroir brisé de la politique sénégalaise.

Ousmane SONKO dit publiquement qu’il ne voulait pas faire de la politique car elle est sale, pourtant des cadres de Pastef, à commencer par lui, ont embrassé les pieds d’Idrissa en 2012, veille des élections.

Ousmane Sonko, lui, était chez Idy pour entrer dans la coalition de Idy 2012 après avoir négocié avec Macky, mais ça n’a pas abouti, il était parti voir Idrissa qui lui avait dit qu’il n’allait pas rompre le pacte qu’il avait signé avec le M23, pas aux élections avec Wade.

Entre temps Ousmane Sonko est allé voir Ibrahima Fall de Takhaw TEM où était El Malick Ndiaye. Par la suite Macky est passé au 2ᵉ tour avec Wade. Ousmane Sonko ne peut pas nier qu’il a voté pour Macky Sall au deuxième tour en 2012. Donc, il est contradictoire !

Le destin de Rewmi, autrefois porteur d’espérance sous la conduite du président Idrissa Seck, illustre tragiquement la décomposition morale de notre classe politique.

Ce parti qui incarnait jadis la rigueur, la compétence et la foi en l’avenir du Sénégal s’est transformé en champ clos de rivalités entre Diethie Fall, Abdourakhmane Diouf et leur ancien maître, tous les deux prisonniers d’un ego hypertrophié.

Ces hommes, jadis unis autour d’un idéal commun, se livrent désormais à un combat stérile pour des miettes de pouvoir, sans vision, sans grandeur, sans loyauté envers la République.

Or, quand les querelles d’un parti deviennent des crises nationales, c’est le signe que la politique a cessé d’être un service pour devenir une propriété privée.

Le pouvoir, en République, n’appartient à personne. Il est une charge confiée temporairement au nom du peuple, et non un trophée arraché à coups de manœuvres.

II. 2019 : le rendez-vous manqué de la dignité politique

L’élection présidentielle de 2019 fut un moment de vérité.

Le président Idrissa Seck, candidat, avait eu cette parole empreinte d’honneur :

« Je ne marcherai pas sur des cadavres pour aller au Palais », comme le disait PR WADE.

Une phrase d’homme d’État, un rappel du sens moral de l’action publique.

Mais elle fut aussitôt trahie par ses propres lieutenants.

Ousmane Sonko et Diethie Fall appelaient à la confrontation le fameux Gatsa Gatsa pendant que Abdourakhmane Diouf conseillait, dans une logique d’opportunisme, d’accepter les résultats car le Conseil constitutionnel a déjà donné les résultats et félicité le président Macky Sall pour sauver les apparences.

Ainsi, Rewmi s’effondra dans le tumulte des trahisons et des calculs, perdant non pas une élection, mais son âme.

Car la grandeur d’un leader comme Ousmane SONKO ne se mesure pas à sa capacité à crier à la fraude, mais à sa dignité face à la défaite.

Le vrai patriote ne sème pas le chaos dans son pays pour satisfaire son orgueil blessé.

Il choisit la République, toujours, avant son camp.

III. Du Rewmi au Pastef : la contagion du désordre

Ce qui s’est produit au Rewmi s’est aujourd’hui déplacé au cœur de la coalition Diomaye, prolongement politique du Pastef.

Les mêmes divisions, les mêmes intrigues, les mêmes luttes d’influence refont surface, sous d’autres visages.

L’entrée de Aïda Mbodji, maman gentille à la tête de la Conférence des leaders, symbolise cette incohérence d’un mouvement qui prétend incarner la rupture, mais se construit sur des alliances de circonstance et des amitiés de calcul.

Les anciennes complicités entre Diethie Fall et Ousmane Sonko, déjà visibles lors de la 13ᵉ législature, renaissent dans la ruse et l’ambition.

L’un promet à l’autre un rôle de « futur Premier ministre » du futur président, pendant que l’autre murmure, dans l’ombre :

« Elle dansera, mais c’est moi qui jouerai la musique. »

Ce cynisme est la marque d’une politique sans éthique, d’une République prise en otage par les egos.

Le peuple, lui, ne danse plus. Il souffre.

IV. La République n’est pas un théâtre de vengeance

Depuis des mois, la vie publique sénégalaise est rythmée par des accusations sans preuves, des rapports instrumentalisés, et des procès d’intention.

Du dossier Prodac aux attaques contre Aminata Touré, Mame Mbaye Niang, Abdourakhmane Diouf ou Pape Malick Ndour, le spectacle est le même : la calomnie remplace le débat, la haine supplante la vérité, et la vindicte devient stratégie.

Mais un État ne se construit pas sur la suspicion permanente.

Un gouvernement qui gouverne dans le ressentiment finit toujours par sombrer dans l’isolement.

La République ne peut survivre sans sens du devoir, sans esprit de vérité, sans culture de responsabilité.

Le devoir, c’est de parler pour la Nation, pas contre elle.

La responsabilité, c’est d’assumer ses actes, pas de désigner des coupables imaginaires.

Et la République, c’est ce bien commun supérieur à toutes nos colères et à tous nos camps.

V. Vers la faillite morale du pouvoir actuel

Aujourd’hui, la coalition Diomaye, prétendument unie, se fissure sous le poids des ambitions contradictoires.

Les calculs pour 2029 ont déjà commencé, les clans se reforment, les alliances se défont, les couteaux se préparent.

Mais gouverner, ce n’est pas planifier sa succession.

C’est servir le peuple dans la vérité et dans la dignité, jour après jour, avec humilité.

L’histoire politique récente du Sénégal est une leçon :

Tous ceux qui ont confondu la République avec leur parti ont fini par tomber dans l’oubli.

Tous ceux qui ont préféré la haine à la justice ont vu leur nom effacé des mémoires.

Et tous ceux qui ont voulu construire une dynastie sur le dos du peuple ont été balayés par le temps.

VI. L’appel de l’Union pour le Sénégal (UPS)

L’UPS appelle à une renaissance morale de la classe politique sénégalaise.

Il faut réhabiliter le sens du devoir, restaurer l’éthique de la responsabilité, et replacer la République au centre de tout.

Être républicain, c’est accepter la règle, respecter les institutions, servir la vérité, et protéger la dignité du peuple.

La République ne doit plus être le refuge des ambitieux, mais le temple du mérite et du devoir.

Servir la Nation, ce n’est pas se servir d’elle.

Le Sénégal mérite mieux que les querelles d’ego et les trahisons de salon.

Il mérite une élite politique courageuse, loyale, et enracinée dans la vérité.

Le pouvoir n’est pas une récompense, c’est un fardeau sacré : celui de travailler pour le bien commun, dans la paix, la transparence et la dignité.

Président : M. Bougar DIOUF

Président de l’Union pour le Sénégal (UPS)

 

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